Cuges et son festival de Jas

Quand le Jas est là...

(m.a.j. février 2016)


Une balade sans grosse difficulté, et même reposante, à faire au  printemps. Une balade dans les alentours de Cuges les pins pour découvrir les Jas, ces bergeries utilisées jadis pour héberger les troupeaux et autres travailleurs de nos collines.

Trois de ces jas sont facilement accessibles : le Jas de Micéou, celui de Silvain et celui de Frédéric. Ces trois jas ont été restaurés, soit par leur propriétaire pour le premier, soit par le département pour les autres.

La boucle peut être réalisée dans un sens comme dans l'autre. La saison idéale est le printemps, fin de printemps, période où la majorité des végétaux sont en fleur, avant le gros soleil de l'été.

1 - Première boucle au printemps


Lors de notre balade de printemps, nous avions décidé de limiter la boucle à deux jas seulement. Le joli Jas de Micéou ayant été visité il n'y a pas très longtemps, et en le remplaçant par une visite à la chapelle Saint-Antoine.

Départ place de l'église

Notre départ, pour certains, c'était  devant l'église, pour d'autres, c'était devant la coopérative vinicole. C'était bien-sûr en fonction de leur religion, sachant que les deux bâtiments se font face... Et ce doit être pratique pour le vin de messe...

Départ à la fraîche, de bonne heure, enfin... de bonne heure de retraité. En cette fin mai, le soleil risque de taper...
Clos Reynier, la balade démarre par sur le chemin du Petit Nice. Nous longeons les jolis murs en pierres sèches de bancaous entretenus et bordés d'iris, avant de nous retrouver dans la nature, sur un petit sentier fleuri qui longe le vallon de Sainte-Madeleine.
Les fleurs et leur couleur nous accompagnent dans notre montée. Oui une bonne montée. Tout le monde sait que lorsque l'on sort de Cuges, ça monte et quand on arrive à Cuges, ça descend.

Ciste commun

Les cistes, roses ou blancs exposent leurs plus belles fleurs aux pétales en papier crépon.
Les élégantes fleurs jaunes des grands genêts embaument et leur fragrance est transportée par un petit air frais.

Fleur de Genêt


Des pois de senteurs dépassent des touffes de thym et d'aphyllanthe.

Des murets en pierre et les sillons de part et d'autre du sentier nous indiquent que nous sommes sur un ancien chemin charretier ; les sillons ayant été creusés jadis par les charrettes des travailleurs de la garrigue. Nous suivons sagement le balisage bleu.
Les grandes auges construites ou naturelles, pleines de boue, nous rappellent que les sangliers ne doivent pas être bien loin...

Les touffes de fleurs bleues du Lin de Narbonne colorent les bords du chemin.
Grandes ombelles blanches appréciées par les insectes

La montée dans ce sentier fleuri se termine, mais la montée continue... La balade alterne des passages sur le large chemin de la DFCI, et des passages à travers un chemin ombragé, balisé de jaune.



Les parfums, eux-aussi se succèdent. Les chèvrefeuilles rivalisent avec les genêts. Les touffes de santoline se couvrent de boutons jaunes.

Chèvrefeuille
En se rapprochant des versants sud de la Sainte-Baume, on retrouve des Asphodèles qui sont en train de sécher, couvertes de boules. Iris et tulipes se préparent à leur survie estivale. Les santolines, elles, démarrent leur floraison.

Santoline en bouton

Lors des passages où la végétation se fait discrète, côté Sainte-Baume, nous pouvons apercevoir la boule et l'antenne du Pic de Bertagne et les grandes échelles du Saint-Pilon. Côté sud, c'est la côte varoise et la mer.



Comme souvent dans nos randonnées, nous croisons les témoignages d'une importante activité forestière. Les amoureux des vieilles pierres peuvent pousser la balade jusqu'au Four à cade pas très éloigné. Avec un peu d'attention, on remarquera facilement la présence de ruines et de puits.

Traversée d'un sentier fleuri

Jas de Sylvain

En fin de montée, après un premier plateau, nous découvrons le Jas de Sylvain. C'est le nouveau Jas de Sylvain. Plus rien à voir avec la vieille ruine qui nous avait hébergés, il y a plusieurs mois, le temps d'un casse-croûte. Le Jas est maintenant coiffé d'une nouvelle et grande toiture, les murs ont été consolidés.

Le Jas de Sylvain et sa nouvelle toiture


Après une petite visite des locaux encore en chantier, nous posons nos fesses sur les bancs en bois qui courent le long de la façade.
 Arrêt aux stands décidé à l'unanimité, même si c'est un peu tôt. Gros déballage de victuailles... de blagues et... d'anecdotes...
Les curieux jettent un œil sur la belle citerne aux trois quarts pleine.  Cette citerne, construite en contrebas,  recueillait les eaux de pluie qui courraient sur la toiture. Les citernes étaient indispensables pour abreuver le bétail. Elles étaient capables de conserver plusieurs mètres cubes d'eau de qualité pendant les mois de sécheresse.
Les amandiers sont toujours là pour apporter un peu d'ombre. Pour les gourmands, les amandes qu'offrent ses beaux arbres sont très belles, mais... très amères !


Immortelles

Etirements, dérouillage d'articulations et c'est reparti.  La descente est la bienvenue.  Mais le soleil nous impose un nouveau déballage de couvre-chefs et de jurons... Côté senteurs, les touffes d'immortelles diffusent leur parfum de curry et de camomille...

Jas de Frédéric

Au détour d'un virage, en contrebas, les tuiles du Jas de Frédéric sortent des arbres.

Le Jas de Frédéric


Le Jas de Frédéric


La restauration du Jas de Frédéric est plus ancienne et plus aboutie. Cette belle bâtisse et ses aménagements peuvent accueillir de nombreux randonneurs. Les bancs et les espaces semblent vous attendre.
Nous ne nous attardons pas. La visite est rapide. L'intérieur du jas, bien qu'aménagé, est un peu obscur...
Au pied du jas, un grand bassin permet de collecter les eaux de pluie. Le bassin est plein et les roseaux à massette pointent leur tête.

Jas de Frédéric - Bassin de rétention des eaux de pluie peuplé de roseaux à massette

Chapelle Saint-Antoine

Pour le retour vers Cuges, nous empruntons un sentier qui court dans un vallon ombragé et peuplé de fleurs. Cet agréable sentier traverse les lacets du DFCI et raccourcit le trajet.  
Après moult palabres, nous avons décidé qu'un bonjour à Saint-Antoine était de rigueur. Il paraît que le Saint vous fait retrouver ce que vous avez perdu. Ca marche peut-être pour la jeunesse...
Le raidillon d'accès à la chapelle a sollicité nos mollets, mais l'évocation des pèlerins qui faisaient cette grimpette à genou a relativisé nos douleurs.

Saint-Antoine et l'enfant Jésus


La Chapelle Saint-Antoine

La petite Chapelle est fermée ; Saint-Antoine et l'Enfant Jésus sont bien là.
La plaine, le poljé comme disent certains, est toujours aussi belle sous le soleil...
Retour vers le village par le petit escalier qui se faufile entre les maisons.

2 - Une deuxième boucle en hiver

Pour la balade de cet hiver, ce sont les trois jas que nous avons mis à notre tableau de chasse, en parcourant la boucle dans l'autre sens : Frédéric, Sylvain, Michéou.

Jas de Frédéric

Si le sentier démarre au même endroit, nous laissons rapidement les bancaous et le DFCI pour la monter vers notre premier Jas. Le parcours alterne les petites montées en sous-bois et les escaliers sauvages. Les pauses "anecdotes" permettent de souffler un peu...

11 heures 30, nous avons parcouru près de 7 kilomètres et nous sommes devant le grand bassin du Jas de Frédéric.

Profitant de la cheminée du Jas de Frédéric, les grillades se sont invitées au menu de midi.
Le soleil n'était pas de la fête, mais deux bonnes bouteilles apportèrent assez de chaleur pour faire oublier son absence...

Repas côté terrasse, avec vue sur la mer et sans supplément ! Vin aidant, nous avons eu droit à un supplément de galéjades...

Jas de Sylvain


Deuxième étape : Le Jas de Sylvain. Il n'a pas bougé depuis l'an dernier, son amandier est en fleur. Visite rapide du Jas, de sa citerne et le chef donne l'ordre de lever le camps !

Jas de Michéou

Même si toutes les fleurs n'étaient pas au rendez-vous, la balade en février est agréable et les jas accueillants. En particulier, le Jas de Michéou amoureusement décoré, dernière étape de cette sortie hivernale.

Le Jas de Michéou noyé dans les arbres

Après une halte sur la terrasse de cette jolie bergerie, admiratifs des travaux réalisés, c'est le retour vers Cuges.

Côté fleurs, ce n'était peut-être pas encore le printemps, mais la Barlie de Robert narguait les cistes pas encore en bouton.

Barlie de Robert entourée de ciste, de kermès et de thym

Le retour suit le chemin forestier. La plaine et le village se rapprochent au fil des kilomètres.

Entre les passage nuageux, le vert de la plaine, le poljé

Retour vers l'église et la boucle est bouclée

Fleurs rencontrées


Genêts, ciste rose et blanche, chèvrefeuille, immortelle, santoline, lavandin, tulipes sauvagesasphodèle, iris, orchidée sauvages, romarin, thym, aphyllanthe de Montpellier, lin de Narbonne ...

Le parcours


Durée : compter 5 bonnes heures de marche voire 6 si l'on met le Jas de Micéou ou le four à cade au menu.
Parking : centre ville.

Longueur de l'itinéraire : 17.28 km
Denivelé positif cumulé : 546 m
Denivelé négatif cumulé : 557 m
Altitude maxi : 657 m
Altitude mini : 185 m
Altitude moyenne : 494 m

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2 commentaires:

  1. Dommage pour le Jas de Micéou. Une petite boucle supplémentaire et il faisait partie du circuit... Jamais deux sans trois !

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    1. En effet. L'article sera complété par une visite au Jan de Micéou dès que possible...

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