Bertagne par la Glacière

Une boucle par le Pic de Bertagne par la vieille glacière


Comme chaque hiver, le massif de la Sainte-Baume se couvre d'une belle couche de neige. Cette année, la couche de février a tenu plusieurs jours, contrastant avec l'impatience des végétaux titillés par un printemps précoce.


Notre boucle de près de 6 heures et d'une bonne quinzaine de kilomètres nous a emmenés depuis le parc de Saint-Pons jusqu'au sommet du Pic de Bertagne. L'objectif étant de traverser le dos de ce piton rocheux, avec une pause sur ce point d'observation à plus de 1000 mètres d'altitude, unique dans la région.

La première partie nous est bien connue, c'est le sentier balisé qui part de Saint-Pons, qui croise celui du Gour de L'Oule  et vous amène jusqu'à la Glacière en courant au fond du vallon du Fauge.
Arrivés sur le petit plateau couvert d'eau de la Glacière,  nous continuons sur la crête qui domine le vallon du Chemin de fer, jusqu'au monument des Excursionnistes Marseillais qui mérite une halte réparatrice avant le dernier tronçon de grimpette, le plus sévère.
Dans la montée, nous tournons le dos aux dents de la Roque Forcade et à Garlaban.
La Roque Forcade et Garlaban depuis Bertagne

Toujours en suivant notre balisage jaune,  nous constatons que la randonnée prend un aspect plus délicat. Finies les grandes enjambées. C'est courbés et en nous aidant de nos mains que nous franchissons certaines pentes du Pic.  La prudence est indispensable tant certains passages sont pentus et le Mistral capricieux. En montant, nous constatons la présence de petits amas de neige, témoins des belles chutes des semaines passées.

Mais la récompense nous attend en haut : une vue à 360 degrés entre la mer et les Alpes, malgré un ciel couvert.
La Tour de Cauvin depuis Bertagne

D'en haut, la Tour de Cauvin ressemble à un petit château de sable. Les nuages bas nous voilent un peu l'horizon, mais le spectacle vaut le détour.
Nous profitons d'un nuage un peu plus épais pour regarder les photos prises dans la montée et... pour nous apercevoir que l'appareil était mal réglé... Pas grave, ce sera une bonne excuse pour refaire cette belle balade...


Sur la crête, peu de végétation. Une partie des pins et des arbustes est en train d'agoniser. Survivre sur cet amas rocheux relève du miracle, surtout sur le versant sud.

Un détour par la route nous rapproche de la boule et de l'antenne de l'aviation civile.


Une pause s'impose pour contempler et détailler les massifs et les côtes, de Marseille à Toulon, le massif ayant un pied dans le Var et un dans les Bouches du Rhône...
Une galette aux amandes et c'est le retour. Tout en descente  mais avec plusieurs options de retour :
  • une descente difficile par le Col du Fauge et le Jardin Suspendu,
  • un passage un peu difficile par le Pas des Cugens avec descente par le Vallon du Fauge
  • ou une descente plus lente mais plus longue le long des falaises des Cugens et des Clappes et la descente par le Vallon des Cabrelles.
C'est la dernière option que nous choisissons qui, bien que plus longue, présente moins de difficultés.

Arrêt moqueur pour attendre les fatigués
En randonnée, lorsque vos jambes ou votre surpoids ne vous permettent pas de coller au peloton, il est toujours intéressant d'observer ceux qui sont à l'avant.
Lorsqu'ils estiment qu'ils ont fait le trou, ils s'arrêtent, se retournent et vous observent. Leur visage s'éclaire d'un petit sourire moqueur qui semble dire "tu en baves hein ?", alors que vous entendez leurs encouragements...
Mais à peine arrivé à leur niveau, ils redémarrent aussitôt, vous privant de la pose qui vous aurait permis de récupérer... Vous ne pouvez plus voir leur visage, mais je vous garantis que le petit sourire est revenu...


En cette fin d'hiver, certaines fleurs comme les crocus et orchidées sauvages commencent à pointer leur nez le long du sentier.
La descente du Vallon des Cabrelles bien qu'abritée du Mistral, paraît interminable... Mais là encore, une surprise nous fait oublier nos mollets puisque les résurgences de la source de  l'Abbaye nous accompagnent sur la dernière partie, avec de belles cascades jusqu'au Vieux Moulin.

Végétation rencontrée

  • Asphodèle (d'avril à mai).
  • Crocus sur les plateaux du Pic orientés au sud.
  • Orchidée sauvage, Barlie de Robert sur les talus d'herbe rase.
  • Tulipe sauvage.
  • Chênes, chênes verts dans le vallon du Fauge, le plateau de la glacière et les versants nord de la balade..

Carte du trajet


Durée : 6 heures
Distance : plus de 16 Km
Altitude maxi : 1020 m
Altitude départ : 190 m


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