Petite balade autour du Brigou pour redécouvrir la salsepareille.
Entre le parc de Saint-Pons et le sommet du Brigou, nous prenons un petit sentier un peu difficile qui zigzague sur le flanc orienté vers le nord.
Les derniers orages ont creusé de modestes crevasses mais ils ont reverdi la
garrigue et fait sortir les premiers champignons. Les arbouses ont viré à l'orange et attiré les gourmands.
Mais aujourd'hui, notre intérêt s'est posé sur une plante souvent ignorée par les randonneurs, la salsepareille.
En automne, ses grappes de petits fruits rouges attirent le regard des promeneurs. Les amateurs de bande dessinée connaissent son nom mais rares sont ceux qui l'associent à cette liane épineuse qu'ils ont involontairement côtoyée en traversant la garrigue.
Ils l'ont probablement rebaptisée avec un nom d'oiseau quand ils ont testé ses épines !
Si elle ne dispose pas de branches ni de tronc, équipée de vrilles, la salsepareille est capable de grimper jusqu'à plus de deux mètres de haut en s'enroulant sur les arbustes voisins rendant la traversée des buissons particulièrement difficile.
La grimpette est finie et nous sommes accueillis par un joli ballet d'hirondelles. Une petite pause le temps d'un débat : des hirondelles ou des martinets ? On opte pour des martidelles et le débat est clos... Hirontinets n'a pas été retenu.
C'est sur le plateau, à mi-parcours vers la bergerie que nous croisons alors les plus beaux spécimens de notre liane odorante.
La plante est équipée de crochets, sur les tiges mais également sur les feuilles. Rester sur le sentier permet d'éviter ses griffes et d'admirer ses
jolies feuilles en forme de cœur, ses grappes de fleurs
blanches, rosées ou jaunâtres et ses petits fruits rouges et globuleux.
Les petites fleurs émettent un agréable parfum sucré entre août et octobre avant de se transformer rapidement en fruits. Et il n'est pas rare de croiser, sur le même buisson, des grappes de fleurs et des grappes de fruits .
Pour les fruits, attention,
leur visibilité reste limitée car très appréciés des oiseaux... Parmi les autres amateurs de cette plante, on trouve la chenille du Sphinx du pin et évidemment... les Schtroumpfs.
Arrivés à la bergerie, au menu, pas de salsepareilles...
Côté légende
Son nom de salsepareille viendrait des chasseurs de jadis qui, lorsqu'ils étaient fatigués, reprenaient des forces en déterrant et en mangeant ses racines et pouvaient de nouveau chasser : "chasse pareil"... Si ça parait un peu gros, c'est un bon moyen mnémotechnique pour se rappeler du nom de l'arbrisseau...
Côté botanique
Les noms officiels : Salsepareille ou Salsepareille d'Europe (Smilax aspera L.)
Les autres noms : Ariège ; Escamona ; Gramon de montagne ; Langue de chat ; Liseron épineux ; Liset ; Piquant ; Racine de lapin ; Rin-Vierge ; Saliège ; Smilax rude.
Sources...
>> Voir Salsepareille sur Wikipedia...
Voir aussi...
>> Lire l'article sur l'Arbousier...
>> Lire tous les articles sur la Flore...