Oratoire, façon pierres apparentes |
En attendant le départ, Place de l'Orbitelle, depuis le pont, je
cherche d'éventuels poissons dans les dernières flaques d'une Isolle presque à sec...
Les oratoires
Petit inventaire des marcheurs, et c'est le départ pour une balade d'une vingtaine de minutes qui va nous amener de La Roquebrussanne, jusqu'au site du Castrum et à la Chapelle Notre-Dame d'Inspiration. Une
balade facile, organisée dans le cadre du Projet de Parc Naturel
Régional de la Sainte-Baume.
Nous sommes accompagnés par François BUS de l'association "La Roque se
raconte", incollable sur La Roquebrussanne et sur son patrimoine.
Du village au Castrum, le parcours sera jalonné d'une bonne dizaine de poses
devant les oratoires avec une petite anecdote pour chaque niche de ces
symboles de la foi populaire.
Un Vulcain qui semble apprécier les fleurs d'une Valériane |
Nous laissons le village et la route nous amène au pied de la montée,
une courte calade médiévale qui a souffert de l'érosion et des travaux.
Oratoire, façon crépi lisse |
Les oratoires se succèdent avec des restaurations diverses...
Le parcours serpente à travers les chênes verts, sur la face sud de cette petite colline.
Malgré les affirmations de notre guide, difficile d'imaginer
l'existence d'un Castrum ou d'une Chapelle...
Les pauses permettent de profiter des senteurs de la garrigue et de découvrir un joli panorama sur la Roque,
sur le plateau d’Agnis, la plaine de l'Issole et les autres villages.
Le plateau d’Agnis, la plaine de l'Issole |
Le Castrum
C'est vers la fin du Xème siècle, qu'un seigneur du nom de Brussan crée un Castrum au sommet de la colline de La Roque (Roca). D'où le nom de La Roquebrussanne.
Comme souvent dans les Castrums provencaux, l'architecture de celui de la Roca a épousé le relief en exploitant les dénivelés et la forme des rochers pour créer remparts, piliers et murs. Orienté au sud pour s'abriter des vents froids et profiter du soleil...
Les remparts délimitent une zone de plus de 2000 mètres carrés. Les maisons des habitants, invisibles aujourd'hui, étaient à l'extérieur de l'enceinte.
L'accès au Castrum était contrôlé par plusieurs portes d'accès. Les trous percés dans la roche témoignent de l'existence des poutres soutenant ces portes.
Du Castrum comme des maisons, il ne reste que quelques remparts dont la taille donne un idée de dimension de la forteresse. Les fossés et les ponts-levis ont évidemment disparu et la nature a repris ses droits. Néanmoins, les murs et certaines constructions confirment l'intérêt stratégique du lieu. Son implantation sur le rocher en fait un excellent poste d'observation sur la plaine comme sur les versants sud de la Sainte-Baume...
|
|
||||
|
|
||||
|
|
Un amphithéâtre en pierres sèches aménagé au XVIIIe siècle, a été construit avec les pierres récupérées du château par l'ermite Bormes, et non par les Romains comme le pensent certains.
L'amphithéâtre en plein air regarde la plaine de l'Issole et c'est de ce point qu'aujourd'hui encore le prêtre bénit le terroir lors du pèlerinage traditionnel du 8 septembre.
L'esplanade couvre astucieusement une citerne et permettait la collecte des eaux de pluie, collecte indispensable à tout village perché... Si les seigneurs pouvaient voir l'Issole depuis leur Castrum, ils ne pouvaient puiser son eau...
Panorama depuis la terrasse du Castrum |
La Chapelle Notre Dame d'Inspiration
Au dessus de l'entrée de la Chapelle du XVe siècle, les statues de Saint-Bruno (œuvre du chartreux Don Alphonse) et de Saint-Étienne (oeuvre du sculpteur Portanier) nous accueillent alors que la statue de Sainte-Marie (œuvre du chartreux Don Alphonse), placée sur le pinacle, vous tend ses bras et semble veiller sur la vallée.
Les organisateurs ont été bien inspirés en prévoyant une visite de l'intérieur de la Chapelle. Une bonne initiative ; combien de fois lors de nos randonnées, passons-nous devant des bâtiments dont nous ne pouvons qu'admirer l'extérieur...
La Chapelle contient une intéressante collection d'ex-voto. L'autel est exceptionnellement décoré d'or, de rouge et de bleu.
|
|
Son autel principal en marbre blanc est surmonté d'un rétable en bois doré polychrome (1664), encadré de deux colonnes entres lesquelles s'ouvre une niche avec coquille renfermant la statue vénérée qu'entourent six médaillons représentant les principaux mystères de la Mère de Dieu.
Un second autel, contre le mur de gauche, est dédié à Saint Etienne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Saisissez votre message, cliquez sur publier et confirmez...